8 mois de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité requis à l’encontre de l’ancienne élue RN jugée pour apologie de terrorisme
- Nawel THABET
- 28 novembre 2019
- France
- actualité, Lastet
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Par Nawel Thabet
L’affaire de l’ancienne élue RN, Catherine Blein, a été mise en délibération. Le verdict sera prononcé le 23 janvier 2020, dans l’après -midi., le parquet requiert 8 mois avec sursis et 3 ans d’inéligibilité à son encontre.
Le tribunal correctionnel de Saint Brieux dans la région Bretagne a ouvert jeudi 28 le procès de l’ancienne députée du Rassemblement National RN,et conseillère régionale de Bretagne, Catherine Blein.
L’affaire a été déclenché, suite à une plainte déposée par l’avocate du conseil français du culte musulman CFCM, Maitre Khadija Aoudia, après le message posté par la conseillère régionale Catherine Blein, sur son compte tweeter.
Elle avait évoqué la loi du talion après la tuerie perpétrée dans deux mosquées à Chrischurch en Nouvelle Zelande faisant 50 morts.En écrivant « Tuerie en New Zealand: Œil pour œil.. ».
Le Tweet qui avait enflammé les réseaux sociaux et avait provoqué une large indignation au sein de la communauté musulmane.
Le président de la région Bretagne, le socialiste Loïg Chesnais-Girard avait également annoncé avoir saisi la justice à propos de ce Tweet.
C’est pour ce Tweet que la conseillère a été jugée devant le tribunal correctionnel de Saint -Brieuc pour « apologie publique du terrorisme et incitation à la haine ».
De son côté, le représentant du CFCM au tribunal, le président de l’observatoire national contre l’islamophobie, Abdallah Zekri a considéré dans une déclaration faite à Medianawplus que « ce twwet est condamnable et dangereux, portant des propos intolérables qui incitent à la discrimination ainsi que la provocation à la haine et à la violence ».
Il a estimé que « dans un contexte national et international extrêmement tendu, il est incontestable tant par son sens que par sa portée que ce tweet suscite un sentiment d’hostilité et de rejet envers la communauté musulmane ».
« De telles déclarations poussent les groupes identitaires à passer à l’action… Un mois après, ce tweet , des tags islamophobes ont été retrouvé sur les murs de trois mosquées à Rennes, alors que la région n’a jamais connu d’ actes islamophobes », souligne le représentant du CFCM.
Abdallah Zekri a rappelé que « la conseillère Catherine Blein, n’est pas à son premier dérapage. En 2017 durant les élections régionales, cette dernière avait déjà déclaré « Honte à l’islam qu’il faut éradiquer de notre sol par précaution ».
Le parti de Marine le Pen , RN, avait annoncé la suspension de l’élue » après avoir tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux. »