Variole du singe : un cas confirmé en France

Un premier cas a été confirmé en Ile-de -France, ce vendredi 20 mai, selon la direction générale de Santé Publique France.Le virus se propage en Europe.

Par Nawel Thabet / Medianawplus

Plusieurs cas d’infections ont récemment été signalés dans plusieurs pays d’Europe, par le Royaume-Uni, le Portugal, l’Espagne et la Suède, notamment chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Des cas suspects sont en cours d’investigation dans de nombreux pays.

Dans un courrier adressé aux médecins, Jérôme Salomon, directeur général de la santé, a qualifié la situation  » d’un phénomène inhabituel ».

Il a appelé à la vigilance  devant tout cas évocateur, en rappelant que  » l’infection à Monkeypox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses. Tout cas suspect doit être signalé sans délai à l’Agence régionale de santé de votre région ».

Faut-il craindre la variole du singe?

Le directeur général de la santé a assuré qu’  » à ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé ».

Il a expliqué que pour l’ensemble des cas confirmés, les analyses ont mis en évidence un virus appartenant au clade « Afrique de l’ouest » du virus MKP[1], suggérant un lien initial avec le Nigéria, pays dans lequel le virus circule régulièrement depuis 2017. Hormis le cas signalé au Royaume-Uni le 7 mai dernier importé du Nigéria, les nouveaux cas signalés ne rapportent pas de voyage en Afrique ou de lien avec une personne au retour d’Afrique.

Les symptômes de la maladie

Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, l’infection débute par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une asthénie. La maladie provoque également des ganglions. Les adénopathies (cou, face…) sont volumineuses. La personne est contagieuse dès l’apparition des premiers symptômes.

Dans les 1 à 3 jours (parfois plus) suivant l’apparition de la fièvre, le patient développe une éruption cutanée, qui commence souvent sur le visage puis peut s’étendre à d’autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux. Les autres muqueuses (ORL, conjonctives) peuvent également être concernées.

Il convient de noter que les cas récemment détectés chez les HSH ont signalé une prépondérance de lésions dans la région génitale. L’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Les lésions passent par différents stades successifs (macule, papule, vésicule, pustule puis croûte), et évoluent de façon uniforme. Lorsque les croûtes tombent, les personnes ne sont plus contagieuses.  La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines.

La transmission du virus

La transmission du virus Monkeypox se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un animal (rongeurs notamment), un être humain ou des matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses. La transmission de l’animal à l’homme peut se faire par morsure ou griffure, par la préparation de viande de brousse, par contact direct ou indirect avec des fluides corporels ou du matériel de lésion. Il n’y a pas habituellement d’animaux réservoirs présents en Europe.

La transmission interhumaine peut se faire par les gouttelettes respiratoires, qui ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé face à face. Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact cutané direct avec les liquides biologiques ou la lésion, et le contact indirect avec la lésion, par exemple par des vêtements, du linge de maison ou de la vaisselle contaminés.

 

 

 

 

 

 

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