158 policiers et gendarmes, condamnés par la justice, ont été écartés du contact avec le public en un an
- Nawel THABET
- 23 septembre 2022
- France
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C’était une instruction du ministre de l’Intérieur passée le 2 août 2021. « Tout policier ou gendarme définitivement condamné pour violences conjugales ne doit plus être en contact avec le public dans l’attente de la décision du conseil de discipline », avait réclamé Gérald Darmanin. Vendredi 23 septembre, soit un peu plus d’un an après, le ministère de l’Intérieur affirme à franceinfo que 158 membres des forces de l’ordre, « condamnés définitivement par la justice pour des violences intrafamiliales », ont été « écartés du contact avec le public ».
Dans le détail, 66 gendarmes sont concernés et 92 policiers, dont 51 appartenant à la préfecture de police de Paris. « Parmi eux, certains ont déjà été exclus de la police ou de la gendarmerie. D’autres font encore l’objet d’une enquête administrative à l’issue de laquelle pourront être prises des sanctions », précise le ministère. Il s’agit de condamnations définitives prononcées par la justice à la fois avant et après août 2021.
Gérald Darmanin avait annoncé la mise en œuvre de cette directive après le féminicide de Chahinez Daoud, brûlée vive par son ex-mari dans la rue, à Mérignac (Gironde), le 4 mai 2021. Cette affaire avait également révélé de nombreux manquements de la part des policiers. Ainsi, le fonctionnaire qui avait enregistré la plainte de Chahinez Daoud, deux mois avant sa mort, venait lui-même d’être condamné pour violences conjugales. Ce dernier a été radié de la police en janvier 2022.