Le troisième couplet du Kassaman..Paris réagit

Considéré comme un passage anti-France.Retiré en 1986 pour des considérations politiques.Le troisième couplet du Kassaman (hymne national algérien),a été rétabli le 21 mai dernier par un décret du président algérien,Abdelmadjid Tebboune.

Par Medianawplus

Le décret modifie les circonstances dans lesquelles l’hymne national du pays,écrit par Moufdi Zakaria,un poète algérien et militant indépendantiste, doit être joué en intégralité.
Il le sera désormais, lors de toutes les cérémonies officielles en présence du président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ce troisième couplet, sur les cinq que compte l’hymne, avait été rétabli depuis plusieurs années, mais il avait disparu de la vie publique, à l’exception des congrès du FLN ou de l’investiture du président de la République algérienne. Le nouveau décret l’inscrit donc désormais au protocole de toutes les cérémonies officielles.
On peut lire dans les paroles de ce couplet : « Ô France, le temps des palabres est révolu […] Voici venu le jour où il te faut rendre des comptes ».

Paris réagit

La cheffe de la diplomatie française a estimé qu’un décret étendant l’utilisation d’un couplet évoquant la France coloniale dans l’hymne national de l’Algérie pouvait « apparaître à contre-temps » au moment où les deux pays s’efforcent de donner un nouvel élan à leur relation.

Interrogée sur LCI vendredi 16 juin, Catherine Colonna a souligné que c’était « très daté » et qu’il fallait replacer « cela dans son contexte de la décolonisation ».
La signature de ce décret, s’inscrit dans un contexte de tensions montantes entre les deux pays, alors même qu’une visite d’État d’Abdelmadjid Tebboune en France avait été annoncée le 23 avril dernier pour la deuxième moitié du mois de juin.Pour le moment aucune information ne circule affirmant le maintien ou le report de cette visite.
Par ailleurs, Alger voit d’un mauvais œil les dernières déclarations de l’ancien premier ministre, Edouard Philippe, qui mettent en cause l’accord migratoire franco-algérien de 1968 dans le projet de loi des Républicains, et dans le nouveau livre de l’ancien ambassadeur de France en Algérie,Xavier Driencourt.

Leave A Comment