Blois : une manifestation de soutien pour l’Arménie

Le cortège s’est rendu de la Place du Château à la Place de la Résistance ce vendredi 6 octobre pour apporter son soutien au peuple arménien du Haut-Karabah et dénoncer les crimes contre l’humanité.

Par Estelle Boutheloup / Medianawplus

La Communauté arménienne du Loir-et-Cher manifestait à Blois le 6 octobre pour dénoncer les crimes contre l’humanité perpétrés contre le peuple arménien au Haut Karabagh.Photo Medianawplus.

« La diaspora a peur », lance Ani Manukyan, présidente d’Armat, l’association éducative et culturelle arménienne du Loir-et-Cher. « Et j’ose dénoncer la lâcheté de certains hommes politiques qui ne soutiennent pas les agressés. » Alors que se tient la 26e édition des Rendez-vous de l’histoire sur le thème « Les Vivants et les Morts », la communauté arménienne du Loir-et-Cher s’est rassemblée en cortège place du Château ce 6 octobre à 16h, pour une manifestation de soutien au peuple arménien jusqu’à la Place de la Résistance.

« Nous souhaitons dénoncer les crimes contre l’humanité qui sévissent actuellement dans le Haut-Karabagh et qui ne sont que le prolongement du génocide arménien démarré en 1915 et qui reste impunis », poursuit la présidente. Située entre l’Occident, l’Ukraine, la Russie et la Turquie, l’Arménie est géographiquement « mal placée » sur l’échiquier du Caucase. « Les politiques regardent plus les avantages du gaz russe qui passe par l’Azerbaïdjan…Aujourd’hui, ce sont 120 000 personnes, dont la moitié fatiguée et malade, qui ont tout quitté pour survivre après un blocus de 9 mois, mais aussi des viols et des décapitations. »

Un exode que ne pourra pas accueillir l’Arménie. « Il faut que les Arméniens puissent rester en Arménie. Pour cela, nous demandons à l’ONU et à l’Europe d’assurer leur sécurité et leurs frontières au Haut-Karabah. » Alors que la Russie pose des sanctions contre la population arménienne à 80% composée d’agriculteurs et de producteurs de fruits et de légumes, et dépendante des Russes pour le blé, le gaz, l’essence… Ani Manukyan explique qu’il faut « créer des structures économiques pour que le peuple puisse rester sur ses terres, importer et exporter des produits vers l’Europe de l’Ouest et éviter le dépeuplement. » 

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