Le projet de loi immigration arrive à l’Assemblée nationale sous la menace de motion de rejet

Après des mois de débats et de rebondissements.Le très sensible projet de loi immigration arrive ce lundi 11 décembre en séance publique à l’Assemblée nationale avec un premier suspens parlementaire.Il est menacé par une motion de rejet préalable qui pourrait interrompre son examen dès lundi soir avant même le début des débats, si les oppositions font bloc contre la version gouvernementale du texte.

Par Nawel Thabet / Medianawplus

Les débats s’annoncent houleux si le texte est examiné, mais le doute plane, et,les députés ne pourrons pas débattre ce texte à cause d’une motion de rejet préalable qui a été déposée par le groupe écologiste. Cette fois-ci les opposants au gouvernement pourraient bien obtenir une majorité.
Il faudrait pour cela que la gauche vote la motion, ainsi que le Rassemblement national et une partie des Républicains.

Le RN pourrait voter la motion de rejet sur le projet

Invitée au Grand Jury Europe 1/CNews/Les Echos, dimanche 10 décembre, Marine Le Pen, présidente du groupe RN a fait savoir que son parti n’a pas de difficultés à voter une motion déposée par les écologistes. « On peut être opposés à un texte pour des raisons différentes ».
« Nous allons en discuter. Il y a des arguments pour et des arguments contre.

L’argument contre, c’est qu’évidemment nous souhaitons débattre parce que M. Darmanin dit tout et l’inverse de tout. À un moment donné, il va falloir qu’avec des contradicteurs il nous explique sa position », a ajouté Marine Le Pen.

« Le pour, c’est qu’il est tout à fait évident que nous sommes opposés frontalement à cette loi sur l’immigration qui en réalité crée une nouvelle filière d’immigration supplémentaire alors que  l’on voit déjà, que nous sommes submergés par une immigration anarchique », a-t-elle martelé.
Si les 88 députés RN, la gauche et une partie des LR votaient cette motion de rejet, elle aurait de fortes chances d’être adoptée et l’examen du projet de loi, et des plus de 2.600 amendements déposés, serait interrompu d’emblée.
Parmi les principales mesures de ce texte controversé :la régularisation des travailleurs sans papiers, et, sur cette question le texte adopté par le sénat a été largement assoupli en commission à l’Assemblée nationale notamment pour entendre les arguments des chefs d’entreprises qui ne peuvent pas tourner sans la main d’œuvre immigrée.
Le ministre de l’intérieur Gérald Darmamin qui joue gros sur ce texte, a multiplié ces derniers jours les mains tendues à la droite pour avoir un vote majoritaire au sein du parlement.
Avec ce projet de loi immigration, s’il est adopté,le ministre de l’intérieur souhaite expulser 4000 étrangers délinquants supplémentaires chaque année vers leur pays d’origine.
Pour lui ce texte de loi est « une avancée majeure pour protéger nos concitoyens».

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