L’IVG est inscrite dans la Constitution française

Quarante-neuf ans après la loi Simone Veil relative à la légalisation de l’avortement, l’IVG est inscrite officiellement dans la constitution française ce lundi 4 mars 2024.
Par Nawel Thabet / Medianawplus

C’est historique selon les spécialistes. Le Parlement français s’est réuni en Congrès au Château de Versailles, pour voter l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.
« Le Congrès a adopté le projet de loi constitutionnelle relatif à la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse », a écrit le Sénat sur son compte X.
L’inscription a été adoptée avec 780 voix pour et 72 voix contre.
La France devient le premier pays au monde qui a décidé d’inscrire l’IVG dans la Constitution d’une façon officielle.

Le Chef de l’État Emmanuel Macron s’est félicité de cette entrée de l’IVG dans la Constitution.

« Fierté française, message universel… Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public », a réagit sur son compte X.

Emmanuel Macron a donné « rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes.
8 mars 2024. 11h45, Place Vendôme. Cérémonie de scellement de la Constitution ».

Aussitôt votée, l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution a été saluée par les associations féministes. Elles réclament néanmoins un accès moins difficile à l’avortement, et plus de moyens aux centres dédiés.
L’IVG dans la Constitution « s’inscrit dans une histoire de batailles de mouvement féministes depuis très longtemps… . Ce n’est pas le cas dans le monde », ont-elles déclaré à la presse.
Trois associations féministes ont été réunies au Trocadéro, à Paris, pour suivre le vote des parlementaires au Congrès sur écran géant.
Un peu plutôt dans l’après-midi, le premier ministre Gabriel Attal avait prononcé son discours « Aujourd’hui, le présent doit répondre à l’histoire ».
Le Chef du gouvernement a fait applaudir Simone Veil et son combat pour la légalisation de l’avortement. « Nous avons une dette morale » envers toutes les femmes qui « ont souffert dans leur chair », a déclaré Gabriel Attal, devant les députés et sénateurs réunis en Congrès au château de Versailles.
Il a ajouté « Nous sommes hantés par la souffrance et par la mémoire de tant et tant de femmes qui, des décennies durant, ont souffert de ne pas pouvoir être libres », a-t-il insisté, se félicitant de « l’aboutissement d’un long combat ».

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