Voiture brûlée devant les locaux de la police municipale, rue de la Garenne à Blois #violences urbaines #mort de Nahël à Nanterre, crédit photo Medianawplus

Mort de Nahël à Nanterre , violences urbaines :le désarroi des blésois

Plusieurs violences urbaines ont éclaté  dans la nuit de jeudi à vendredi 30 juin, dans la majorité des villes et communes de France, à Lyon, Lille, Nantes, Saint-Etienne, Marseille ou Annecy, mais aussi dans des petites villes , après la mort de Nahel , 17 ans, tué par un tir de police à Nanterre mardi dernier.
À Blois, en fin de soirée jeudi 29 juin, les quartiers de la Zup nord de la ville se sont embrasés.
Avenue de France, Place Coty, rue Mirabeau, les locaux de la police municipale, rue de la Garenne ou encore rue Edouard Branly où se trouve la station-service Avia.

Par Nawel Thabet / Medianawplus

Les dégâts sont considérables.Difficile de faire une liste exhaustive. Les habitants et commerçants estomaqués de découvrir leurs quartiers embrasés et leurs véhicules et commerces saccagés et brûlés.Stupéfaction et colère.
Pare-brise brisés, voitures brûlées, des abris de bus détruits, les locaux de la police municipale ( le centre de supervision urbain, où les caméras de vidéosurveillance sont consultées) pris pour cible: les habitants de Blois sont sous le choc et désemparés ce vendredi 30 juin, après plusieurs dégradations  dans les quartiers nord de la ville.


 » j’ai cru que c’était la guerre, les feux partout, les odeurs de la fumée, les tirs de mortiers, les explosions des voitures brûlées ..C’est fou ce qui s’est passé dans la nuit ..Horrible terrifiant « , décrit Louis.

Des scènes d’horreur sur l’avenue Waldshut

« Il étaient une dizaines de jeunes inconnus du quartier habillés en noir qui sont venus vers 18 heures auprès du porche Mirabeau. »


Ils ont été cherché les conteneurs  de poubelles pleines, après ils ont couché tous les chariots pour barrer la route pour mettre le feu avec des tirs de mortiers »; « J’ai appelé la police vers 20 heures… Ça a duré jusqu’à 3 heures du matin,témoignait ce vendredi Patricia, une gardienne d’immeuble très choquée.


Elle décrit  des « scènes qui exprimaient de la vengeance, de la rage « . Elle même ayant été agressée verbalement.

« Des scènes surréalistes de guérilla, des fumées s’échappaient de partout .. J’ai eu du mal à respirer, j’ai eu très peur pour mes enfants.. beaucoup d’enfants pleuraient », lance une habitante.

Macron prend la parole et appelle à « la responsabilité des parents »

Le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole à l’issue du conseil de crise et a appelé à « la responsabilité des parents »
« J’appelle tous les parents à la responsabilité. Ce contexte est la résultante de groupes organisés mais également de beaucoup de jeunes. Un tiers des interpellés de la nuit dernière sont des jeunes voire des très jeunes. J’en appelle à la responsabilité des parents. La République n’a pas vocation a se substituer à eux », déclare le chef de l’Etat à l’issue du conseil interministériel de crise.

Cet appel au calme intervient trois jours après les violences urbaines qui ont éclaté  dans de nombreuses villes et communes de France.

 Des mesures contre les réseaux sociaux

« Les plateformes et les réseaux sociaux jouent un rôle considérable dans les évènements. Nous avons vu l’organisation de rassemblements se faire sur les plateformes et constaté une forme de mimétisme de la violence », a estime le chef d’Etat Emmanuel Macron.

« Nous prendrons plusieurs dispositions : le retrait des contenus les plus sensibles. Des demandes seront également faites partout où c’est utile pour avoir l’identité de celles et ceux qui exacerbent la violence », a-t-il promis.

Pour stopper une « généralisation » des violences urbaines dans tout l’Hexagone , les autorités avaient mobilisé 45.000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d’intervention d’élite comme le Raid (police) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

 

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