Les professionnels de santé sont invités à signaler tout cas suspect à l'Agence régionale de santé pour activer les mesures nécessaires, telles que l'isolement et le contact-tracing. Photo d'illustration, crédit NT/ Medianawplus

Variole de singe : la France en vigilance face à la recrudescence du Mpox

Dans un contexte de recrudescence du Mpox en Afrique, Grégory Emery, directeur général de la Santé, appelle les médecins de France à une vigilance accrue. Cette maladie, à déclaration obligatoire, nécessite une attention particulière pour prévenir sa propagation.

Par Nawel Thabet / Medianawplus

Le 14 août 2024, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré l’épidémie de Mpox en Afrique comme une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cette alerte vise à coordonner une réponse internationale efficace face à la propagation rapide de la maladie, qui présente des souches variées et des niveaux de risque différents. Depuis début 2023, les épidémies de Mpox Clade 1 se multiplient en Afrique, avec un foyer majeur en République démocratique du Congo. Des cas ont également été signalés dans les pays voisins tels que le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et le Kenya. Le Clade 1b, un variant du Clade I, a été confirmé dans certains de ces pays, avec une létalité et une virulence supérieures à celles observées en Europe en 2022.

Les professionnels de santé sont invités à signaler tout cas suspect à l’Agence régionale de santé pour activer les mesures nécessaires, telles que l’isolement et le contact-tracing. Photo d’illustration, crédit NT/ Medianawplus

En Europe, le risque d’infection par le Clade I du Mpox pour la population générale est jugé faible par l’ECDC. Cependant, les contacts étroits de cas importés présentent un risque élevé d’infection, bien que la gravité de la maladie soit généralement faible. Les personnes immunodéprimées ou souffrant de maladies sous-jacentes sont particulièrement vulnérables. La France maintient une vigilance maximale et a mis en place une stratégie de réponse depuis 2022, incluant prévention, dépistage, prise en charge des cas et vaccination.
Les professionnels de santé sont invités à signaler tout cas suspect à l’Agence régionale de santé pour activer les mesures nécessaires, telles que l’isolement et le contact-tracing. La France s’engage également à envoyer des vaccins aux pays touchés pour soutenir la lutte contre cette épidémie.
Le directeur général de la Santé rappelle les médecins qu’il est crucial de transmettre les prélèvements au CNR Orthopoxvirus pour analyses complémentaires, afin de détecter rapidement toute apparition de Mpox Clade 1 sur le territoire, « il est important, afin de caractériser les virus circulants sur le territoire et de mettre en évidence le plus précocement possible la survenue d’un cas de Mpox de clade 1, de transmettre systématiquement les prélèvements issus des cas confirmés au CNR Orthopoxvirus pour analyses complémentaires dont réalisation d’un séquençage », écrit Grégory Emery dans un courrier adressé à tous les médecins de France.

 

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